L’annonce de la PS5 Pro a suscité une vive réaction (dont moi) en raison de son prix élevé. La nouvelle console de Sony, affichée à 800 euros, a provoqué un débat intense, non pas seulement pour ses caractéristiques techniques mais surtout pour sa politique tarifaire.

Un Prix trop cher, Sony a déjà perdu la bataille

La PS5 Pro se positionne comme la console la plus puissante du marché, avec un GPU 45 % plus performant que celui de la PS5 classique, ainsi que des améliorations en ray-tracing et en performance globale. Cependant, le prix demandé pour cette console a attiré l’attention : 800 euros pour la version sans lecteur Blu-ray, et jusqu’à 920 euros pour le modèle avec lecteur, soit une différence de 370 euros par rapport à la PS5 avec disque.

Il est légitime de se demander si l’inflation justifie une telle hausse. En comparant avec la PS4 Pro, lancée en 2016 à 400 euros, et en tenant compte de l’inflation moyenne de 20 % depuis cette période, la hausse des prix semble disproportionnée. La PS5 Pro affiche une augmentation de 100 % par rapport à la PS4 Pro, ce qui dépasse largement l’inflation observée.

PS5 Pro : Une Stratégie de Positionnement Premium

Sony semble adopter une stratégie de positionnement premium avec la PS5 Pro. Comme l’indique l’analyste Mat Piscatella, la PS4 Pro représentait une petite fraction du parc total de PS4 à la fin de son cycle de vie. Sony semble donc cibler un segment de marché désireux de payer plus pour une expérience de jeu haut de gamme. Cette stratégie de « premiumisation » est également visible dans d’autres produits récents de Sony, tels que le PS VR2, les écouteurs Pulse Explore, et la manette DualSense Edge, tous jugés chers par les consommateurs.

Un autre facteur à considérer est la hausse des coûts de matériaux, qui pourrait signaler la fin de la logique de vente à perte pour les consoles. Traditionnellement, les consoles étaient vendues à prix compétitif pour attirer les acheteurs, avec des marges bénéficiaires compensées par les ventes de jeux et d’accessoires. Cependant, les coûts croissants pourraient contraindre les fabricants à réajuster cette stratégie.

Enfin, l’absence de concurrence sur le marché des consoles de milieu de génération, avec Xbox ne proposant pas de modèle équivalent cette fois-ci, pourrait permettre à Sony de fixer un prix plus élevé sans craindre une forte concurrence.